• Chapitre 5 - CONFIDENCES aux Ecuries du Pato

    Publié le 1 août 2015 par Helene des Ecuries du Pato

    Chapitre 5 - CONFIDENCES aux Ecuries du Pato
    Chapitre 5 - CONFIDENCES aux Ecuries du PatoChapitre 5 - CONFIDENCES aux Ecuries du Pato

    Fin du chapitre 4

    En quelques minutes, sous l’œil attentif de Diego, la partie s’engage. Les enfants sont aux anges. Parfois les passes manquent de précision. La balle ne franchit pas souvent le cerceau, mais dans tout le manège résonnent les rires des enfants. Soudain, une voix grave retentit : c’est Fred …

    —Mais qu’est ce que c’est que ce vacarme ? hurle t-il pour se faire entendre. Je ne peux même plus travailler !

    Il s’approche. Ses yeux s’attardent sur chacun des cavaliers.

    —C’est quoi cette nouvelle manière de monter ? N’avez-vous jamais appris à chausser correctement vos étriers ? gronde t-il avant de disparaitre vers la sellerie.

    Chapitre 5 – Confidences

    Les reproches de Fred n’ont pas terni la joie des enfants qui sortent réjouis de leur premier entrainement de horse ball.

    —J’ai adoré ! commente Rémy. Alex, as-tu vu comment je ramasse la balle ? Et même toi, Paco, ça se voit que tu as fait du basket ! Ton ballon file direct dans le but.

    Le jeune cavalier, si discret, sourit aux anges et fait mine de marquer un autre panier.

    —Malgré ce qu’en pense papa, dit Alex pensif, c’est un sport où il est important d’être bon cavalier. Le dressage doit être bien plus important que l’on ne croit.

    —Tu as tout à fait raison ! intervient Diego qui passe les bras chargés de tapis. Si ça vous plait tant que cela, j’aurai un beau projet à vous proposer. On en reparle d’ici la fin de la semaine.

    Les enfants sont intrigués.

    — Allez, dis- nous ! supplie d’une voix douce Thildou.

    — Non non, pas encore. Faisons encore quelques entrainements et on verra…

    — T’es pas marrant ! réplique Pablo, qui connaissant son père sait qu’il ne dira rien de plus. En tout cas, c’est un sport génial et j’ai hâte de recommencer.

    Après avoir déshabillé les poneys, les garçons les emmènent à la douche tandis que les filles rangent soigneusement leur matériel. Thildou lave le mors de pistache et Paola met à sécher les bandes de polo qui protégeaient les membres de Loïse.

    —Il me fait un peu peur, ton père. Comme il a l’air très sévère ! dit elle à son amie.

    Thildou essaye de temporiser :

    — Il ne faut pas t’inquiéter, tu sais. Mon papa est un peu soupe au lait, comme le dit maman… Il fronce souvent les sourcils, mais ca ne dure jamais très longtemps. Il est toujours occupé par ses chevaux, ses livres. Il a horreur des cavaliers qui ne respectent pas leur monture. C’est sa plus grande crainte ! Moi non plus, je n’aime pas quand il crie. Tu verras, quand nous monterons avec lui, nous entendrons les mouches voler, tant c’est sérieux. Ça n’a rien à voir avec la reprise de horse ball. Qu’est ce qu’on s’est amusé aujourd’hui !

    Le mors propre de Pistache est maintenant rangé à coté de la selle. Thildou promène son regard autour de la sellerie et s’arrête sur un tapis trainant sur le sol.

    —C’est celui de Rémi. Si papa le voit, il va hurler dit- elle en le ramassant. Ah ce frère ! Il ne range jamais rien. Heureusement que je suis là soupire t-elle. Elle sait qu’elle est indispensable à son jumeau… qui en profite bien.

    —Tu as des frères, toi, Paola ?

    —Non, non, je suis fille unique

    —Et ton père, il est comment ?

    Le dos de Paola se voute comme si un poids alourdissait subitement ses épaules.

    — Je ne sais pas, murmure t-elle.

    — Comment ça tu ne sais pas ? Tu ne vois pas souvent ton père ?

    —Je ne peux pas te répondre, parce que mon père,en fait, je ne le connais pas.

    Thildou est déroutée par les propos de son amie. Pour elle, un papa peut être mort ou divorcé, comme celui de sa copine Anaïs… mais un papa inconnu n’entre pas dans sa vision du monde….

    —Mais ta mère ?…..

    Sa question est coupée par la voix de margaux qui les appelle :

    — Les filles, pouvez- vous m’aider à préparer le mash des chevaux, s’il vous plait ? Les graines sont maintenant prêtes. A vous d’ajouter les pommes et les carottes.

    Paola qui semble soulagée de cet intermède se dirige vers la cuisine

    — Hum. Que ca sent bon, dit elle. Mais qu’est ce qu’un mash ?

    — Tu n’en préparais pas ? questionne Mathilde. Le mash, les chevaux adorent ca. C’est pour les réhydrater après un bon entrainement. Il faut faire cuire de l’orge, du lin et de l’avoine pendant 3 heures ajoute t- elle heureuse de partager ses connaissances.

    — Thildou, l’interrompt sa maman, il faut râper les pommes. Toi, Paola, peux- tu ajouter le verre de miel, d’huile et de bicarbonate ? Ne te brûle pas.

    —Du bicarbonate ? dit Paola grimaçant.

    — C’est très bon pour la digestion, explique Margaux en lui tendant le paquet. Mets en 5 cuillerées. Ca suffira ajoute t-elle alors que son téléphone vibre..

    — C’est un peu gluant dit la cavalière qui remue le mélange. Tu es sure, Mathilde, qu’ils vont manger tout cela ?

    —Oh que oui, d’autant que le mash ne se garde pas. Tout va être mangé ce soir… Tu verras, les poneys n’en laisseront pas une miette.

    Téléphone à l’oreille, Babette s’éloigne en gesticulant. Dans le couloir, les garçons se font des passes avec le ballon de horse ball. Rémi s’écarte pour laisser passer sa mère. Pablo, à l’oreille fine, saisit au vol quelques mots venus d’ailleurs : Ushuaia, manchots, hacienda, …Il n’y prête aucune attention, car déjà le ballon atterrit entre ses mains... Stanley, caballero, …

    Les fillettes, quant à elles, préparent les rations du soir. Thildou intriguée par les confidences de son amie reprend la conversation :

    —…Mais ta mère, elle t’a dit quoi ?

    —Pas grand-chose, sauf qu’elle était déjà enceinte quand elle est revenue de mission, et qu’elle n’avait pas réussi à retrouver son amoureux d’un soir.

    —Mais, elle exagère, c’est ton père quand même.

    Paola, le visage fermé, hausse les épaules. D’un pas alerte, Margaux revient vers elle, et lui tend son mobile :

    —Paola, c’est ta maman. Elle veut te parler.

    Dès les premiers mots, Paola devine les contrariétés de sa mère :

    —Ma chérie, j’ai un imprévu : On doit recenser tous les Empereurs de l’île, et puis je dois régler quelques dossiers… Ca va me prendre plus de temps que prévu. Peux-tu rester quelques semaines chez ta marraine ?

    Paola aimerait dire non, mais elle sent qu’elle n’a pas le choix, et puis aux écuries, elle y est bien.

    — C’est d’accord maman. Ne t’inquiète pas. Je gère. Je t’aime, dit- elle en rendant le téléphone à Margaux qui acquiesce en souriant.

    —Mais c’est génial s’écrie Pablo qui s’était rapproché. Comme ca doit être passionnant de soigner les manchots d’Ushuaia… avant de s’arrêter net, pensif, se demandant intérieurement quel lien peut relier les pingouins et les haciendas…

    A suivre...

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    Le chapitre 1 : http://ecuriesdupato.over-blog.com/2014/11/bienvenue-au-club-chapitre-1-revu.html

     

    Le chapitre 2 : http://ecuriesdupato.over-blog.com/2015/04/chapitre-2-etrange-paola.html

     

    Le chapitre 3 : http://ecuriesdupato.over-blog.com/2015/04/chapitre-3-3e-partie.html

     

    Le chapitre 4 : http://ecuriesdupato.over-blog.com/2015/06/ecuries-du-pato-chapitre-4-complet-premier-entrainement.html

     

    Le chapitre 5 : http://ecuriesdupato.over-blog.com/2015/07/chapitre-5-confidences-1ere-partie.html

     

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